Tout d’abord sur quelle partie de Nogent porte cette étude ? Vous trouverez la réponse sur le plan à la fin de cet article.
Que retenir de la réunion publique d’hier soir ?
Le projet présenté par le cabinet Inddigo est certes ambitieux, mais de nombreuses zones d’ombres sont apparues au cours de l’exposé, le projet se bornant, pour l’essentiel, à envisager la réfection de certaines rues, la disparition de certains trottoirs, la suppression de places de parking dans les rues de l’hyper-centre (reportées sur les parkings existants actuellement, Place de la Halle, Place d’Armes, Parking rue Paul Fournier) et la diminution de la durée de stationnement en zone bleue (1/4 d’heure, pour acheter son pain oui, mais pour aller chez le coiffeur, c’est un peu juste non?).
Quid de l’avenue Casimir Périer (axe prioritaire, car c’est l’accès au centre-ville depuis la gare) ?
Quid du commerce du centre-ville ?
Quid du stationnement des habitants du centre-ville ?
Quid du coût ?
Quid du calendrier et des délais de réalisation ?
La plupart des questions posées par le public n’ont pas obtenu de réponse concrète… comme d’habitude.
Sur les 2 derniers points, nous avons essayé d’en savoir plus. Sans plus de succès que les autres intervenants.
Sur le coût de ce projet, nous n’avons obtenu aucune réponse. Hugues 1er ayant simplement répondu qu’à ce stade de l’étude, aucune estimation n’était possible.
Et pourtant, Hugues 1er a été maire adjoint chargé de l’urbanisme pendant plus de 2 décennies.
Il en a fait et refait des rues et des trottoirs en un peu plus de 20 années de mandat et avec différents matériaux (enrobés noirs, vieux pavés, pavés autobloquants, etc.). Il a donc forcément en tête des ratios au m².
Il peut aussi facilement obtenir les surfaces des rues à refaire (au cas où il aurait oublié, une surface, c’est égal à la longueur multipliée par la largeur).
Donc quoi de plus facile, une fois que vous avez le nombre de m² et le coût au m² que de calculer le coût global. Là encore une simple multiplication suffit.
Alors comme nous n’avons pas pu obtenir de réponse et, comme il l’a fait fort justement remarqué, nous avons quelques compétences dans ce domaine, nous avons essayé d’évaluer le budget global.
Certes, ça dépend des matériaux employés et de nombreux aléas (enfouissement des réseaux, éclairage public, réfection des canalisations enterrées, espaces verts, vidéo surveillance, vidéo verbalisation en zone bleue, etc) que nous ne connaissons pas et qui peuvent très rapidement devenir plus que des détails en termes de coût.
En l’absence de ces renseignements, nous pouvons estimer le coût global à environ 7,5 millions d’euros, à plus ou moins 20%, marge d’erreur souvent utilisé par les bureaux d’étude au stade d’un APS (Avant Projet Sommaire). Soit en gros entre 6 et 9 millions d’euros.
A cela viendront s’ajouter les honoraires divers (maîtrise d’œuvre, études géotechniques, topographie, SPS, enfouissement des réseaux aériens, etc.).
Comme on peut le constater, l’enveloppe peut très vite grimper et avoisiner les 10 millions d’euros, voire plus… !
Nous n’osons croire qu’Hugues 1er n’a pas fait ce calcul et nous comprenons mieux sa réflexion : « Nous ne ferons les travaux que si le budget de la ville le permet »
Autrement dit, encore une étude qui ne sert à rien… ! Car nous ne pensons pas Hugues 1er prêt à dépenser 10 millions d’euros pour embellir sa ville qu’il dit pourtant tant aimer. Peut-être que l’homme aime effectivement sa ville, mais le retraité comptable qu’il est n’aime que les chiffres. Il nous le démontre tous les jours depuis son élection… !
Quant au calendrier, nous avons compris que ces travaux se feraient en 7 ou 8 tranches.
Selon Hugues 1er, la 1ère tranche (parking de la place d’Armes, rue de l’Etape au Vin et rue de l’Hôtel Dieu) sera terminée en 2019.
Là aussi, il cherche à nous enfumer. Essayons d’être réalistes. Nous sommes mi-juin 2018. Il faut d’abord que le conseil municipal décide de lancer les travaux et désigne un maître d’œuvre. Ça va prendre (avec les vacances à venir) 3 à 4 mois. Soyons optimistes, et parions que le Maître d’Œuvre sera désigné fin septembre. A partir de là, il va falloir que ce Maître d’Œuvre fasse les études et le chiffrage pour présenter l’APD (Avant Projet Définitif) au Conseil Municipal pour que celui-ci valide l’APD et autorise les travaux. Là aussi, soyons optimistes et donnons-lui 3 mois. Nous sommes à la fin d’année 2018, début d’année 2019. Ensuite le maître d’Œuvre doit faire les plans d’exécution et écrire les DCE (Dossiers de Consultations des Entreprises), disons 1,5 mois puis après il y a les délais de consultations des entreprises encore 1,5 mois, délai légal pour la réponse aux AO (Appels d’Offres) des marchés publics. Nous sommes fin mars 2019.
Ensuite il faut rédiger les marchés, les faire signer, laisser un peu de temps de préparation aux entreprises, 1 à 2 mois nous paraît un minimum. Nous sommes donc déjà en juin 2019. Comme nous l’avons indiqué à Hugues 1er , les travaux démarreront au mieux à l’été 2019. Ce dernier a beau prétendre qu’ils démarreront à la mi-2019, nous ne voyons pas bien la différence, le 1er juillet étant en été et situé juste à la moitié de l’année… ! Donc nous sommes d’accord sur ce point.
Par expérience, Hugues 1er n’ignore pas les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises lorsqu’elles doivent intervenir dans des rues existantes et le temps que ça prend, d’autant plus qu’elles ne vont pas pouvoir condamner complètement les rues de l’Etape au Vin et de l’Hôtel Dieu où il faudra au minimum laisser l’accès aux commerces ainsi qu’aux services de secours. Les travaux vont donc devoir se dérouler en plusieurs phases. Quand on voit le temps que prennent les travaux de la vieille route de Bray (travaux commencés en novembre et à ce jour pas encore terminés), on peut difficilement croire que les travaux seront terminés en 4 mois, soit avant l’hiver, d’autant plus que l’automne peut être pluvieux, ce qui retardera obligatoirement les travaux.
On sait qu’il est toujours très difficile de travailler dans le BTP en hiver, donc au mieux, nous pouvons espérer une fin des travaux au printemps 2020, juste pour les prochaines élections municipales.
Et ensuite, quid des autres tranches, puisqu’il nous a indiqué qu’il y aura 7 à 8 tranches.
Il restera 6 à 7 tranches à faire et son mandat de maire sera terminé. Est-ce qu’il se représentera à 72 ans pour se succéder et lancer les autres tranches ?
Comme le disait Shakespeare: That is the question… !
Voilà pourquoi nous pensons que ce projet très ambitieux n’ira pas à son terme!
